Billet d’humeur

VOUS AVEZ DEMANDE LA POLICE ? NE QUITTEZ PAS !

police-rognonas-avignon

En ces temps de pré-élections présidentielles, il est un thème bien récurrent; la sécurité.

Du terrorisme, à la violence urbaine, en passant par les petites incivilités, le sentiment d’insécurité des français n’a fait que progresser. 

S’il y a un sujet bien sensible, c’est celui-ci. Mais qu’en est-il réellement ?

Il est en effet dépendant du pouvoir politique, des institutions judiciaires, législatives et exécutives. Bref, ce n’est pas une mince affaire, quand on sait que les médias publics et les réseaux sociaux ajoutent leurs parts d’informations et de désinformations afin d’orienter ( ou de désorienter ) le sentiment du public et donc, indirectement, de l’électeur.

C’est pour cela qu’il faut se méfier des jugement à l’emporte-pièce. La réflexion doit se faire dans la nuance.

D’autre part, je rajoute que la discipline, le comportement civique, et les bonnes manières en général ne sont plus vraiment d’actualité; quarante ans de socialisme avec en point de mire le collectif et non l’individu ont rompus les nécessités de la bonne conduite et du comportement vertueux.

UN PEU D’HISTOIRE


La maréchaussée, qui deviendra plus tard la gendarmerie nationale, fut crée au 14 ème siècle pour lutter contre « les gens de guerre et les pillards «  qui étaient en fait des mercenaires sans travail et sans revenus.

Au 16 ème siècle, avec l’édit de Paris, elle se vit confié des missions ne relevant pas de la juridiction locale ( vagabonds, étrangers sans domicile, vols avec armes, bandits de grands chemins ).

Cela explique son implantation en zone rurale.

Quant à elle, selon l’article 14 du Code de procédure pénale, la police judiciaire est chargée de « constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs ».

Héritage de Bonaparte pour surveiller le peuple parisien, jugé frondeur, elle est véritablement née sous la troisième république, sous l’autorité de Georges Clemenceau, avec «  les brigades du Tigre ».

Après cette présentation, on cerne mieux la dualité ville / campagne, police / gendarmerie qui persiste encore de nos jours.

Au fil des réformes de l’état, police et gendarmerie ont adoptées des mesures et des moyens face à l’évolution de la criminalité .

Citons Le code Napoléonien, qui en héritage du droit de l’Homme et du citoyen, fit cesser la torture pour avoir l’aveu, condition sine qua non de la condamnation sous l’Inquisition.

La justice devient plus humaine.

Le code procédure pénale de 1957 de Michel Debré fut essentiellement  la réorganisation des juridictions judiciaires ( tribunal de grande instance, tribunal d’instance ), création de la fonction de juge d’application des peines, législation sur la garde à vue.

La justice devient plus sociale.  

De 1992 à 1993, c’est le grand toilettage du code Napoléon, jugé obsolète.

Puis vient, avec Elisabeth Guigou en 2000, le renforcement de la présomption d’innocence, le droit au silence, le statut spécial des mineurs et la limitation de la durée de l’enquête et de l’instruction.

L’accusé a désormais plus de droits.

LA NOUVELLE DELINQUANCE


La lutte économique a changé la donne, et les étrangers issus de l’immigration ont ethnicisés le crime dans une société multi-culturelle.

Ils ont aussi changés le comportement des citoyens dans la vie quotidienne; celle-ci est devenue plus violente avec l ‘ascension des problèmes dans les quartiers et le mélange racial qui se fait mal ( le fameux melting-pot des Etats-unis ) qui n’est pas de mise dans notre pays.

Des candidatures comme celle d’Eric Zemmour  font polémiques, mais rassemblent aussi , ayant le mérite de mettre des mots sur les maux.

L’épicentre du crime et délits s’est déplacé vers les villes qui comptent les populations et regroupements d’immigrés de la première, seconde et troisième génération.

Il suffit de visiter les prisons pour s’en rendre compte.

On parle alors souvent de violence urbaine .

Celle-ci est caractérisée par :

  • le vandalisme ( feu de poubelles, de voitures)
  • Tensions avec les représentant de l’ordre ( molestations des agents )
  • Agression physique sur les agents publics ( meurtre de professeur d’école)
  • Attroupement menaçant et guet-apens sur les forces de police
  • Saccages et pillages 
  • Territoires sanctuarisés non soumis au contrôle des forces de l’ordre  
  • Le traffic de drogue ( haschich ) est désormais chose courante dans les cités d’HLM et mène à se poser la question sur la consommation. En effet, s’il n’y a pas de demande, il n’y a pas de marché. Et il n’y a pas de marché s’il n’y a pas de client. Alors, les jeunes français seraient-ils les premiers toxicomanes d’Europe ?
  • Ou bien , la consommation de kif est-elle culturelle, et cela n’est qu’un juste retour de la mixité sociale tant vantée par la gauche ?

La proximité du Maroc, grand producteur de substance illicite, pour ne pas le qualifier de narco-état, rend le transit de la marchandise via l’Espagne chose aisée.

Se pose alors la question de la légalisation.

Aux U.S.A, afin de contrôler la qualité de la marchandise et de tirer des bénéfices d’état, certains états ont légalisés la vente du cannabis avec un certain succès, sur le plan commercial.

Il faudra quelques années pour tirer les conclusions de cette approche.

La légalisation en France assécherait la mare stagnante des petits trafics qui gangrènent les banlieues et obligeraient les jeunes issus de l’immigration à se tourner vers le travail comme source légale de revenus.

La question devrait-être posée.

Cela donnerait aux forces de police plus de temps pour lutter contre la grande criminalité, je pense au trafic d’être humain, par exemple …

UN CHOU ? C’EST UN CHOU !

Chou à Rognonas

Encore sous le charme du film «  Le dernier Duel  » de Ridley Scott, ( Alien, Blade Runner, Thelma et Louise… ), qui se passe sous le moyen-âge du roi Charles VI, je puis, une fois la séance terminée, mon regard plongé dans une bière de Noël , m’interroger sur la nourriture consommée lors de cette longue période historique, parsemée de croisades revanchardes, et de querelles de chevalier, à la conquête du mythique Graal.

Bref , la question me turlupinait ; que mangeait-on au moyen-âge ?

Cette question n’est pas saugrenue; que reste-t-il des habitudes de consommation alimentaire de cette époque, alors que les intrus importés par les conquérants du nouveau monde, sont exposés à foison sur nos étals.

Il est vrai que j’ai vu le jour dans une région agricole où maréchages et pâturages sont les deux mamelles de l’économie locale, le tout baignant dans la tradition provençale.

Il faut tout d’abord avoir une considération de la hiérarchie de la société de l’époque ; la noblesse, le clergé et le tiers-état ( le monde paysan ) .

Cette organisation sociale baignant dans le plus fervent catholicisme faisait que la nourriture elle-même était sujette à un ordonnancement.

Pour les nobles et le clergé ; les fruits, le gibier ( la chasse étant le privilège des nobles ) et les légumes comme le pois, les fèves et les lentilles ( car poussant sur une tige et étant plus proche de Dieu. )

Pour les autres, les racines ; carottes, navets , panais poireaux et bettes … 

Bref, tout ce qui pousse dans la terre et pour lesquels il faut se baisser pour ramasser.

Suite à ces considérations altimétriques et religieuses, je me dois de citer un légume qui réconcilie ce clivage de la société médiévale  : Le chou.

Situé à mi-hauteur, il est le parfait compromis entre les éthers divins et les fosses abyssales de Satan.

Et je l’avoue, parfois, Satan m’habite.

C’est aussi l’ami du navigateur. Sa forte teneur en vitamine C protège contre le scorbut, maladie redoutablement répandue sur les mer, à l’époque. On le conservait alors salé.

Il est aussi une formidable image d’Epinal pour représenter aux enfants le lieu de leur naissance. Les enfants ne naissent-ils pas dans les choux ? Cela date du temps du Grecs où la coutume voulait que l’on donna du choux au petit-déjeuner au futurs époux, mariés dans la journée.

Enfin, les Romains le consommait cru au début de leurs banquets orgiaques, celui-ci ayant la vertu de faciliter la digestion.

Ainsi, la prochaine fois que vous cuisinerez un potée, ou bien une choucroute, pensez à l’ancêtre qui a traversé les périodes de l’histoire ancienne et contemporaine pour finir dans votre assiette.

Bon appétit !

PASS SANITAIRE ? TU PASSES OU TU TREPASSES !

La face dégoulinante de bêtise crasse et la pancarte en carton à la main , des hordes d’extrémistes complotistes au nez rouge s’épandent dans la rue, braillant des slogans anti-gouvernementaux et devisant contre le pass sanitaire.

Ces tristes sires devraient pourtant s’estimer heureux de vivre dans un pays où le droit de manifester est reconnu, et d’autre part, se réjouir d’avoir la possibilité de se soigner avec un vaccin qui a désormais fait ses preuves, et que nous envie plus de la moitié de la planète.

Imagine-t-on un chirurgien qui refuserait de se laver les mains avant d’opérer un malade, car il considérerait cette obligation comme une atteinte au droit de sa liberté individuelle ?

C’est pourtant le cas avec le personnel médical que l’on voit défiler à la télévision, clamant éhontement son atteinte à ses droits fondamentaux.

Une fois de plus, notre pays se donne en spectacle aux médias internationaux, montrant une France divisée, où même la plus élémentaire des mesures médicales est contestée, au mépris des règles élémentaires de bon sens.

Je ne sais plus qui a dit «  Tout est politique « . Mais, force est de constater que celle-ci s’immisce dans les plus petites failles de la société, jetant la lumière sur ce qui s’annonce comme un débat de la raison contre les extrêmes à la très prochaine élection présidentielle .

Allez ! Je vous en prie.


L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ; ENJEU MAJEUR DES SOCIETES DE DEMAIN ?

L'intelligence artificielle; nouvel enjeu du monde de demain ?

L’essor prodigieux de l’informatique a permis l’arrivée d’une nouvelle technique, qui promet de révolutionner le monde. L’intelligence artificielle. Mais qu’est-ce exactement ?

C’est une technique d’apprentissage de la machine ( un ordinateur ) à l’aide de réseaux de neurones artificiels, afin que celle-ci simule un comportement humain, proche de celui d’un spécialiste d’une matière particulière.

Ainsi la machine peut reconnaitre des objets ou des personnes, ou bien élaborer un pronostic à partir d’un ensemble de données et d’une phase d’apprentissage.

On trouve de nos déjà de l’IA sur nos ordinateurs ( reconnaissance vocale ), sur les voitures ( conduite autonome de Tesla ) , et en médecine ( analyse des résultats avec prédiction des maladies à moyen terme ).

En fait , les possibilités sont infinies.

Les deux puissances économiques qui maitrisent au mieux cette nouvelle technologie sont la Chine et les Etats-unis.

La  Chine, en tant qu’état totalitaire en a fait un instrument de surveillance du citoyen pour son milliard et demi d’habitant. La reconnaissance faciale permet à des caméras implantées dans le paysage urbain de reconnaitre le visage d’une personne, et ainsi de savoir où celle-ci se transporte.

Elle permet aussi de gérer un profil type idéal de citoyen qui respecte les directives du parti et se comporte comme un modèle à imiter.

Quant aux Etats-unis, les GAFAM et leurs monstrueuses capitalisations boursières investissent des sommes colossales dans la recherche, quitte à débaucher les plus brillant étudiants d’Europe en la matière. Celles-ci sont avantagées car elles possèdent le carburant de l’IA, à savoir la donnée.

Plus personne ne se fait d’illusions sur le comportement de certains réseaux sociaux comme Facebook, qui sont désormais capables d’influer sur le résultat des élections outre-atlantique.

Et la France, dans tout ça ?

Force est de constater qu’il n’y a pas de politique européenne de la donnée. Ni d’informatique sur le cloud. Ni même d’internet. En effet, l’Europe ne possède pas son propre moteur de recherche sur internet. 

Cependant, les chercheurs français sont brillants.

Chaque année, ils recueillent des médailles Fields pour les travaux en mathématiques et nos chercheurs en informatique sont à la pointe du progrès.

Mais peuvent-ils résister aux sirènes dorées des Etats-Unis qui leur promettent un avenir meilleur pour eux et leur famille ?

Certains murmurent que bientôt, une machine sera capable de faire la différence entre un Pastis 51 et un Casanis servis sur le comptoir.

Rien qu’en voyant la tête du type qui va le boire …


POUSSE-TOI DONC DE Là, QUE JE M’Y METTE !

Immeubles à Rognonas

C’est écrit dans la Pravda.

Et cela arrive ici, à Rognonas.

La loi SRU, concernant la construction de logements sociaux dans les villages de plus 3500 habitants doit être appliquée, au taux de 25%, sous peine de poursuite.

Mais qu’est-ce que la loi SRU ?

C’est une texte écrit par Lionel Jospin, sous le gouvernement Chirac dans les années 2000, c’est à dire, il y a plus de vingt ans.

A cette époque, l’universalisme triomphant de la gauche plurielle promouvait une loi unique pour l’ensemble des territoires français, quel que soit leurs cultures, leurs terroirs, leurs économies, leurs besoins, leurs espérances.

Une fois de plus, la charrue fût mise avant les boeufs dans une France pliant sous le joug de Bruxelles où il aurait été d’abord plus judicieux d’harmoniser l’économie et la fiscalité au sein des états membres de l’Europe, puis de recourir à une délégation au niveau des régions en ce qui concerne les «  transferts de populations  ».

Mais l’ancien trotskiste fût tellement content de mettre en pratique ses lectures de jeunesse que dans la liesse populaire, Martine Aubry, paracheva l’oeuvre avec les «  35 heures « .

Qu’importe l’idée de nation française, avec son histoire et ses traditions, ainsi que sa diversité forgée au fil des siècles ; le nivellement par le bas, chers aux socialistes est un leitmotiv que les gens des villes imposent aux gens de la campagne.

Il va donc falloir pour une mairie de petit village agricole, augmenter l’effort demandé
aux administrés
 afin de financer un projet qui fera chuter le niveau économique d’une part, et réduira de façon significative , d’autre part, la superficie foncière dédiée aux «  classes moyennes supérieures », c’est à dire aux familles qui ont les moyens de financer la construction ou l’acquisition d’un bien immobilier dans la place.

Ainsi, au nom de la mixité sociale, l’herbe est coupée sous les pieds des projets d’avenir d’un village provençal qui mérite mieux que d’être la banlieue-dortoir d’Avignon, avec tous les problèmes de société qui s’y trouvent immanquablement mêlés.


COVID-19 à ROGNONAS : LA LOI DU SILENCE !

Covid-19 à Rognonas en Provence

Depuis le confinement dû au virus exporté à bas prix par nos amis chinois, une nouvelle vie s’installe dans le village.

Les vociférations féroces des footballeurs gominés aux cheveux frisés et aux postérieurs rebondis laissent place aux doux chants des oiseaux, berçant les hommes et la nature émergent de la torpeur hivernale.

Fini le bruit mécanique des 50 cm3 des jeunes piches aux manières frustes qui étrillent le silence de leurs sons d’échappements libres et de leurs vapeurs d’essence mal brûlés.

Terminée la morne litanie des rombières s’adressant à leur progéniture en file d’attente des caisses de supérette. Stop à la bousculade qui s’en suit lorsque après avoir payé la caissière, vous rangez tranquillement vos courses dans le panier.

Les consignes du gouvernement Macron sont claires : « Ne postillonnez pas à bout portant quand vous vous exprimez ». « Evitez les contacts à moins d’un mètre ».

Mais n’est-ce pas là les règles élémentaires de la vie en société ?

Faut-il se plier aux exigences du plus petit organisme vivant pour que l’homme des campagnes retrouve dignité et savoir-vivre ?

Quelle leçon d’humilité et de bonnes manières de la part d’une si modeste créature !


LE TCHéTCHèNE NIE, L’AFGHAN SE TEND !

Kalachnikov en provence

La moutarde nous est montée au nez à Dijon, où une bande de réfugiés, jouissant du droit d’asile, a agressée des maghrébins vivant tranquillement en communauté dans leur cité, et cela pendant plus de trois jours !

Sur les médias publics, à la surprise générale, il fut affirmé que ces échauffourées avaient eu lieu sur fond de trafic de drogues !

Quoi, ainsi donc, ceux qui jadis étaient «  des chances pour la France « , puis sont devenus de «  jeunes sauvageons «  , finiraient comme des trafiquants ! Quelle altération subtile du langage pour les foules, ou quel éclat soudain de clairvoyance dans les milieux informés !

Quel horrible amalgame associant français de papier et délinquance !

Le plus pur effet comique fut atteint quand l’on vit un maghrébin qui s’était fait «  arranger le portrait «  avec son commentaire :

«  Cette citée est devenue une zone de non-droit, et je porte plainte car les forces de police ne sont pas intervenues ! ».

Peut-être faudrait-il arrêter de caillasser systématiquement les dites forces de police d’une part, et d’autre part respecter l’uniforme et la république qu’elles représentent !

Ainsi malgré les oeillères des pouvoirs politiques successifs, il faut bien se rendre compte de la lente dérive progressive de la cinquième république vers un califat de minorités qui cache ses actes répréhensibles sous les jupes des droits de l’Homme et du bienfait des largesses du socialisme à la française.


FESTIVAL D’AVIGNON ; DE L’OPERA DE QUATRE SOUS à T’AS PAS CENT BALLES ?

Le festival d'Avignon proche de Rognonas

Comme tous les été, sous une chaleur caniculaire, la citée médiévale se couvre d’affichettes improbables aux couleurs criardes tenues par des bouts de ficelle aux nouages alambiqués. Des escouades d’acteurs inconnus en mal de reconnaissance n’hésitent pas à interpeller les passants, portant au pinacle leur propre spectacle afin de remplir les salles.

Car la ville entière se transforme alors; à la mélancolie langoureuse des bus à moitié vides, croisant le nouveau tramway à moitié plein, se substitue alors une foule bigarrée friande de spectacle de rue, la glace vanille dégoulinante du cornet dans la main droite, et le téléphone portable dans la main gauche afin d’immortaliser l’instant présent. Là, une bande de chiliens soufflant à perdre haleine dans des flûtes en roseau, aidés par une sonorisation à l’amplification distordue, puis ici, un magicien aux vagues accents de Michael Jackson, interprétant des tours de magie éculés, laissant pantois d’admiration la vieille grand-mère et le petit dernier.

Délaissant les stars montantes du renouveau du théatre français , la place du Palais affiche un espace clairsemé qui sent bon la culture parisienne. Là, le vide m’aspire. Il est vrai que l’élan primitif de Jean Vilar de jouer un théatre populaire n’a pas longtemps résisté à l’intellectualisation des problèmes de société qui répudie sans concession l’ouvrier et l’étudiant hors des cercles de la pensée unique. Le parisianisme est bien un mal français.

Mais qu’importe! Les garçons de café courent tous les jours un marathon, d’hypothétiques restaurants s’ouvrent ça et là dans des lieux fermés le reste de l’année, bravant les régles les plus élémentaires d’hygiène, des théâtres aux salles exigues se peuplent de spectacles avant-gardistes, en représentation unique pour la dixième année consécutive dans la citée des papes.The show must go on !


VOUS NOUS DEVEZ PLUS QUE LA LUMIERE !

La nouvelle est tombée sur les téléscripteurs.

L’augmentation des tarifs de EDF sera de 5%. Ce sera une augmentation injuste socialement car touchant tous les ménages, pauvres, médians ou riches. Immédiatement, des sanglots dans la voie, un cégétiste nous expliqua alors que la cause venait de la concurrence, qui ne pouvait survivre uniquement qu’en cas d’augmentation des tarifs.

Que le rouge de la honte, et le vert du mensonge colorent le front de ce menteur !

Les retraités de l’EDF sont parmi les mieux nantis de France. Le départ à la retraite est à 55 ans. On y compte un cotisant pour un retraité.

Mais comment alors expliquer ce miracle ?

En 2005, la caisse de retraite d’EDF a siphonnée 80 milliards d’euros aux salariés du privé en puisant directement dans les caisses. Celles-ci restent néanmoins déficitaires de 600 millions tous les ans. On estime le montant des travaux pour la remise en état du parc nucléaire français à 100 milliards d’euros. La date de mise en travaux est repoussée depuis des dizaines d’années pour des raisons bassement politiques. Le constat est là; nous avons vécus une période où le coût de l’électricité était historiquement bas, comparé à nos voisins européens. L’inaction politique et le maintien des privilèges des employés de la fonction publique conduisirent à une hausse généralisée des tarifs pour éponger la dette passée, et celle à venir.

Que cela nous serve de leçon pour commenter ce qu’il va arriver à tous les régimes de retraites. Quelques nantis pleurnichards privilégiés font payer leur note à la multitude manipulée du discours politique de gauche.

Mais, soyez rassurés. Nous paieront, Messieurs les hypocrites, mais ne nous faites pas prendre les vessies pour des lanternes!


LE POUVOIR D’ACHAT N’EST PAS UN DROIT !

Le texte que je cite provient de l’article d’un journaliste aux Echos, Eric Gardner de Beville, membre du cercle de Montesquieu. Il a le mérite, dans ces temps de dérive idéologique, de mettre les points sur les i, et les barres sur les t. 

Une certaine gauche voudrait d’un revenu minimum garanti. Lisez-ceci et comprenez bien ce que cela implique : le pouvoir d’achat n’est pas un droit.

La Déclaration française des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 est le texte sur lequel sont fondés tous les droits dont jouissent les Français aujourd’hui. Il précise que les hommes et les femmes naissent et demeurent libres et égaux en droits et ajoute que les droits naturels et imprescriptibles sont la libertéla propriétéla sécurité, et la résistance à l’oppression.

Le texte ne mentionne pas le pouvoir d’achat et pourtant les rédacteurs de la Déclaration auraient pu l’inclure puisque le peuple français avait fait la révolution non seulement pour lutter contre les privilèges de la noblesse et du clergé, mais aussi pour avoir du pain.

Alors, un minimum pour tous? Le pouvoir d’achat ne doit pas être un droit. Cela supposerait qu’il y ait un minimum auquel toute personne aurait droit. Cela voudrait dire que toute personne devrait avoir le droit d’acheter un minimum, avoir une garantie d’un minimum au niveau des achats. Or cela n’est pas un droit dans notre système politique démocratique. Nous ne vivons pas dans un kibboutz, ni dans un régime où les citoyens auraient tous les droits et que des droits sans devoirs. Notre système politique et notre mode de vie sont au contraire un équilibre entre droits et devoirs. Nous avons le droit à la liberté, mais le devoir de respecter celle des autres. Nous avons le droit de manifester et de faire grève, mais le devoir de ne pas détruire la propriété des autres, ni d’abuser de la grève. Nous avons le droit de demander une baisse des taxes et impôts, mais le devoir de ne pas utiliser la violence pour y parvenir. 

La propagation ces dernières années de l’idée d’un droit de pouvoir d’achat en France est le fruit d‘une dérive progressive de la valeur du travail. Ce n’est plus le travail qui permet d’avoir un pouvoir d’achat, mais c’est au gouvernement de le garantir. Or qui dit gouvernement, dit contribuable, ce qui veut donc dire que c’est aux contribuables de garantir un pouvoir d’achat à ceux qui n’en ont pas ou qui considèrent qu’ils n’en ont pas assez. C’est donc à ceux qui travaillent de garantir un pouvoir d’achat à ceux qui ne travaillent pas ou pas assez. Cela supposerait une nouvelle charge, une nouvelle taxe ou un nouvel impôt. C’est aller à l’encontre de ce que demandent les gilets jaunes qui luttent contre l’excès de taxes et impôts.

Pour finir, je rajoute que la notion de pouvoir d’achat est née dans les années 70, de la relation fournisseurs-distributeurs dans le secteur de la grande distribution. Cela sous-entend que dans un marché transparent, l’équilibre des prix consommation-production serait tiré vers le bas en cas de baisse des impôts et des taxes. En conclusion, je pense qu’il faut aller vers l’harmonisation fiscale européenne qui permettrait au prix, d’une part, et aux impôts et taxes, d’autre part, de baisser de façon significative. Cependant cela implique une mise à plat du modèle social français, qui, avec ses luttes intestines, fera évidemment, des gagnants et des perdants.  Ce serait alors la fin de l’exception française.